Aujourd’hui la graphothérapie

La graphothérapie est à la dysgraphie ce que l’orthophonie est à la dyslexie.

Des recherches ont été entreprises à partir des années 1960 par les professeurs Julian de Ajuriaguerra et René Diatkine au Centre Henri Rousselle de l’Hôpital Sainte-Anne à Paris. Avec l’aide de médecins et de psychologues, ils ont étudié en particulier la difficulté que présentaient certains enfants dans la transcription de l’écriture.
Leurs recherches ont abouti à la création de la graphothérapie clinique, dont les praticiens sont aujourd’hui regroupés au sein du Groupement Professionnel International des Graphothérapeutes Cliniciens.
Déjà en 1950, plusieurs neurologues, psychiatres, psychologues et graphologues se sont penchés sur les troubles de l’écriture, en mettant en avant l’importance chez l’individu du geste.
Il s’avère aujourd’hui que l’efficacité de cette thérapie n’est plus à prouver chez les enfants et qu’elle devient même indispensable sur les adultes souffrants. Parkinson, Alzheimer, attaque cérébrale, Sclérose en plaque, IMC, Tabagisme, Drogue, Alcool, Schizophrénie, Arthrose, Crampe de l’écrivain, Dépressif sous anxiolytique et /ou neuroleptique, enfin tout ce qui entrave le geste.

Ces troubles entraînent une exclusion sociale, car l’écriture reste la trace de notre passé, de notre histoire. Une personne âgée ou un adulte qui ne contrôle plus son geste par le fait de tremblement, se sent terriblement touché dans son être intérieur.
Il est donc temps aujourd’hui que la graphothérapie soit mise en place dans les centres de gériatrie, de cliniques psychiatriques, de services spécialisés pour que chaque patient puisse bénéficier de cette rééducation, retrouver une certaine autonomie, une aisance dans le geste, la possibilité d’effectuer les gestes du quotidien, oublié ou abîmé par la maladie, avec évidemment le soutien et la coopération des équipes médicales déjà mise en place.

Nous ne sommes pas sans savoir tous les travaux effectués par le Dc Charcot, de Freud, de Jung qui à travers la graphologie ont pu détecter et travailler les troubles et les
psychoses de leurs patients.
Aujourd‘hui encore méconnue, la graphothérapie est plus qu’une thérapie, c’est une spécialisation qui demande des années d’études et d’expériences.
Alors, associons nous, en tant que professionnel, thérapeute avec notre savoir pour travailler ensemble et rendre la vie meilleure aux patients souffrant de pathologies parfois lourdes. Ne pas laisser s’endormir le plus beau des moyens d’expression qu’est l’écriture et la parole.
L’écriture est le reflet de notre âme, si cette partie est atrophiée ou tombe dans l’oubli de la mémoire des patients, le désespoir s’installe alors, en tant que graphothérapeute, cela n’est pas envisageable.

Source : www.sais92.fr